Paquebot FRANCE
Description :
Le paquebot FRANCE
pour tous ceux qui l'ont
connu, vu, aimé,
pensé, pleuré.
La carrière du plus fameux et du dernier des grands paquebots français est ici racontée par des événements marquants, année par année.
Découvrez , vivez , partagez son histoire, sa vie, son destin au fil des articles.....
Née au Havre pendant ses années de gloire, mon but est de le sauver de l'oubli,
même pour un instant ....
La passion donne
des ailes....
Celles de faire ressusciter une légende en faisant revivre Ex-France pour son ultime voyage vers le rêve..
Sandrine
Son profil
EX-FRANCE52 ans
DOUVAINE 74140 (74)
France
DOUVAINE 74140 (74)
France
A bord, les jours passent l'ennui et les désillusions s'installent.
Le mouvement s'essouffle.
Les hommes épuisés abandonnent le navires les uns après les autres.
Ce 29 septembre, huit marins quittent le paquebot, toujours à St-Vaast-la-Hougue.
A cette date, le nombre de défections se porte à 100...
Ce dimanche, les mutins ont pu assister à une messe à bord célébrée
par l'abbé Xavier Robine, curé de Saint-Vaast.
Coté des marins, les jours passent lentement ...
Coté ennui, chacun essaie de masquer l'usure qui gagne et se distrait comme il peut : concours de pêche à la daurade, cinéma, tournoi de manille, télévision, mots croisées.
Coté météo, le mauvais temps s'accentue.
L'écran naturel de la presqu'îe du Cotentin ne protège plus le navire, à tel point que la Compagnie a donner l'ordre de rallier Brest en cas d'aggravation.
Coté abandon, 83 marins ont quitté le navire
ce 02 octobre 74 au matin ...
Ils ont été arrosé avec des lances à incendie !!!
Coté des grévistes,
c'est à ce moment où les volontés ploient,
où les marins se déchirent entre ceux qui veulent rester ...et ceux qui veulent partir.
Coté des femmes, celle-ci sont toujours autant solidaires
et continuent de défendre seules la vie matérielle.
Cotés des mutins, il y a les ceux qui croient trouver leur avantage dans l'abandon du navire,
sans réaliser que ce manque de solidarité portera préjudice au navire...
Et il y a ceux qui sa battent , comme tous travailleurs, pour leurs droits et le devoir de le défendre, pour leur emploi et ils y sont fermement résolus .....
Coté ennui, chacun essaie de masquer l'usure qui gagne et se distrait comme il peut : concours de pêche à la daurade, cinéma, tournoi de manille, télévision, mots croisées.
Coté météo, le mauvais temps s'accentue.
L'écran naturel de la presqu'îe du Cotentin ne protège plus le navire, à tel point que la Compagnie a donner l'ordre de rallier Brest en cas d'aggravation.
Coté abandon, 83 marins ont quitté le navire
ce 02 octobre 74 au matin ...
Ils ont été arrosé avec des lances à incendie !!!
Coté des grévistes,
c'est à ce moment où les volontés ploient,
où les marins se déchirent entre ceux qui veulent rester ...et ceux qui veulent partir.
Coté des femmes, celle-ci sont toujours autant solidaires
et continuent de défendre seules la vie matérielle.
Cotés des mutins, il y a les ceux qui croient trouver leur avantage dans l'abandon du navire,
sans réaliser que ce manque de solidarité portera préjudice au navire...
Et il y a ceux qui sa battent , comme tous travailleurs, pour leurs droits et le devoir de le défendre, pour leur emploi et ils y sont fermement résolus .....
Les jours passent... durcissant la résolution des uns, affaiblissant la résistance des autres.
Lorsque que le petit pétolier " Pointe de Beuzec " ,
venu de Honfleur se présente le 02 octobre avec
2 500 tonnes de mazout commandé,
les mutins le refusent .
Des hommes ont pris position à des endroits stratégiques pour neutraliser toute tentative de ravitaillement.
De cette façon, un déplacement vers Brest est impossible et comme il ne reste dans les soutes que 900 tonnes
et que le navire en consomme 140 par jour,
le retour au HAVRE va devenir urgent.
Les mutins jouent sur ce moyen de pression.
Pour ménager aux maximum ses réserves de combustible, le Commandant Pettré fait stopper l'un des deux groupes machine arrière, ce qui lui procure une économie de 20 tonnes par jour.
Lorsque que le petit pétolier " Pointe de Beuzec " ,
venu de Honfleur se présente le 02 octobre avec
2 500 tonnes de mazout commandé,
les mutins le refusent .
Des hommes ont pris position à des endroits stratégiques pour neutraliser toute tentative de ravitaillement.
De cette façon, un déplacement vers Brest est impossible et comme il ne reste dans les soutes que 900 tonnes
et que le navire en consomme 140 par jour,
le retour au HAVRE va devenir urgent.
Les mutins jouent sur ce moyen de pression.
Pour ménager aux maximum ses réserves de combustible, le Commandant Pettré fait stopper l'un des deux groupes machine arrière, ce qui lui procure une économie de 20 tonnes par jour.
Les 650 marins encore à bord guettent les nouvelles,
des familles d'abord et des pouvoirs publiques, de la transat, nouvelles acheminées chaque jous par un petit chalutier
" Credo in Deum " qui livre en même temps des vivres,
du vin et des cigarettes.
L'ambiance se détend donc un peu quand ils reçoivent
des établissements Ryst de Cherbourg 2 000 litres de vin,
des coopératives agricoles du Val de Saire et l'union des producteurs de Barfleur une tonne de carottes,
500 kg de pommes de terre, 100 kg de poireaux,
un sac d'oignon et 20 kg de persil...
Les ostréiculteurs et myticullteurs bas-normands ont fait porter 4 000 huitres et 25 sacs de moules aux marins désabusés et affaiblis.
Mais une petite affichette qui disait " Pas d'huitres pour les officiers " apparait à bord .....
ce qui témoigne de l'ambiance et la dégradation du climat !
des familles d'abord et des pouvoirs publiques, de la transat, nouvelles acheminées chaque jous par un petit chalutier
" Credo in Deum " qui livre en même temps des vivres,
du vin et des cigarettes.
L'ambiance se détend donc un peu quand ils reçoivent
des établissements Ryst de Cherbourg 2 000 litres de vin,
des coopératives agricoles du Val de Saire et l'union des producteurs de Barfleur une tonne de carottes,
500 kg de pommes de terre, 100 kg de poireaux,
un sac d'oignon et 20 kg de persil...
Les ostréiculteurs et myticullteurs bas-normands ont fait porter 4 000 huitres et 25 sacs de moules aux marins désabusés et affaiblis.
Mais une petite affichette qui disait " Pas d'huitres pour les officiers " apparait à bord .....
ce qui témoigne de l'ambiance et la dégradation du climat !
Photo : le Commandant Pettre avec son adjoint en premier plan.
le Commandant Christian Pettré a embarqué sur FRANCE en 1965, comme commandant adjoint.
De 1970 aux funestres journées d'octobre 1974,
il sera le dernier Commandant en titre du dernier paquebot de la French Line.
Il ne faut surtout pas penser que les officiers étaient inactifs.
Les affiches posées " Pas d'huitres pour les officiers " ne pouvaient se justifier.
Les radios travaillaient sans arrêt pour assurer les communications téléphoniques privées, syndicales et officielles et ils veillaient aussi au bon fonctionnement de la télévision,
ce qui n'est pas une mince affaire sur un navire en mouillage qui change sans cesse de cap,
en modifiant donc l'orientation des antennes.
Les médecins soignaient les malades.
Tous les autres officiers assuraient leur service,
en particulier le contrôle de la sécurité du bateau.
Le navire au mouillage de Saint-vaast ne pouvait être remis en état sans le concours des officiers :
Tous les appareils de navigation avaient été mis hors d'usage sans pour autant être détériorés.
Les appareils de manoeuvre des machines étaient inopérants, presque toutes les chaudières étaient basse ou éteintes. La distribution électrique et le conditionnement d'air étaient réduite.
Peu de temps après avoir reçu l'ordre de regagner Le HAVRE, le paquebot était prêt à appareiller
avec tous ses appareils en état de fonctionner.
Mais une fois de plus FRANCE devait resté, dans cette ère de tension, un oasis de tranquillité.
le Commandant Christian Pettré a embarqué sur FRANCE en 1965, comme commandant adjoint.
De 1970 aux funestres journées d'octobre 1974,
il sera le dernier Commandant en titre du dernier paquebot de la French Line.
Il ne faut surtout pas penser que les officiers étaient inactifs.
Les affiches posées " Pas d'huitres pour les officiers " ne pouvaient se justifier.
Les radios travaillaient sans arrêt pour assurer les communications téléphoniques privées, syndicales et officielles et ils veillaient aussi au bon fonctionnement de la télévision,
ce qui n'est pas une mince affaire sur un navire en mouillage qui change sans cesse de cap,
en modifiant donc l'orientation des antennes.
Les médecins soignaient les malades.
Tous les autres officiers assuraient leur service,
en particulier le contrôle de la sécurité du bateau.
Le navire au mouillage de Saint-vaast ne pouvait être remis en état sans le concours des officiers :
Tous les appareils de navigation avaient été mis hors d'usage sans pour autant être détériorés.
Les appareils de manoeuvre des machines étaient inopérants, presque toutes les chaudières étaient basse ou éteintes. La distribution électrique et le conditionnement d'air étaient réduite.
Peu de temps après avoir reçu l'ordre de regagner Le HAVRE, le paquebot était prêt à appareiller
avec tous ses appareils en état de fonctionner.
Mais une fois de plus FRANCE devait resté, dans cette ère de tension, un oasis de tranquillité.
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